Orion TLESCOPES DOBSON SKYQUEST 8948 XT8G Manuel d'utilisation

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Visibilité et transparence
Les conditions atmosphériques jouent un rôle important dans
la qualité de la visibilité. La lumière des étoiles et autres objets
célestes doit traverser l’atmosphère de la Terre avant d’attein-
dre nos yeux. L’air dans l’atmosphère réfracte et incurve la
lumière. La turbulence atmosphérique amplifie les effets de la
réfraction, ce qui peut générer l’instabilité de l’image que vous
observez dans votre télescope. La stabilité de l’atmosphère
est appelée « visibilité ».
Dans des conditions de bonne « visibilité », le scintillement
des étoiles est minimal et les objets apparaissent stables
dans l’oculaire. La visibilité s’améliore avec la hauteur, c’est-
à-dire qu’elle est la plus mauvaise sur l’horizon. Par ailleurs,
la visibilité s’améliore généralement à mesure que la nuit
avance, car une grande partie de la chaleur absorbée par la
Terre pendant la journée s’est dissipée dans l’espace. Dans
des conditions de mauvaise visibilité, les étoiles scintillent et
les objets apparaissent instables et flous dans le télescope.
La « transparence » correspond à la clarté de l’atmosphère,
qui peut être affectée négativement par la présence d’humi-
dité, de fumée ou de poussière. Ces éléments ont tendance à
diffuser la lumière, ce qui réduit la luminosité d’un objet. Une
bonne transparence est souhaitable pour l’observation astro-
nomique, en particulier pour les objets peu lumineux.
Une bonne mesure de la transparence consiste à détermi-
ner combien d’étoiles vous pouvez voir à l’úil nu. Si vous ne
pouvez pas voir les étoiles de magnitude 3,5 ou inférieure, la
transparence est mauvaise. La magnitude est une mesure de
la luminosité d’une étoile. Plus une étoile est lumineuse, plus
sa magnitude est faible. Une bonne étoile de référence pour
cela est Megrez (magnitude 3,4), une étoile de la Grande
Ourse qui relie la poignée à la « casserole ». Si vous ne voyez
pas Megrez, vous avez du brouillard, de la brume, des nua-
ges, du smog, de la pollution lumineuse ou toute autre condi-
tion qui entrave votre visibilité.

refroidissement du télescope
Tous les instruments optiques ont besoin de temps pour
atteindre un équilibre thermique afin d’obtenir une stabilité
maximale des lentilles et des miroirs, ce qui est essentiel dans
l’optique d’une performance optimale. Les images seront ins-
tables si l’optique n’est pas équilibrée par rapport à la tempé-
rature extérieure.
Lorsqu’il est déplacé d’un endroit chaud en intérieur et expo-
sй а l’air plus froid de l’extérieur (ou vice versa), un télescope
a besoin de temps pour se refroidir à la température extérieu-
re. Plus l’instrument est grand et la variation de température
importante, plus le temps requis est long. Attendez au moins
30 minutes pour atteindre l’équilibre. Si l’écart de tempéra-
ture entre l’intérieur et l’extérieur est supérieure à 40°, le pro-
cessus peut être encore plus long. En hiver, stocker le téles-
cope en extérieur dans une remise de jardin ou un garage
permet de réduire considérablement le laps de temps requis
pour stabiliser l’optique. Par ailleurs, après une installation en
extérieur, il est conseillé de conserver le télescope couvert
jusqu’au coucher du soleil, de manière à ce que le tube ne
chauffe pas trop au-delà de la température de l’air.

adaptation de vos yeux à l’obscurité
Ne vous attendez pas, en sortant d’une maison éclairée dans
l’obscurité de l’extérieur la nuit, à pouvoir voir immédiatement
des nébuleuses galaxies et amas stellaires peu lumineux ou
même de nombreuses étoiles. Vos yeux nécessitent envi-
ron 30 minutes pour atteindre 80 % de leur sensibilité dans
l’obscurité. De nombreux observateurs notent une améliora-
tion après plusieurs heures dans l’obscurité totale. À mesure
que vos yeux s’adaptent à l’obscurité, vous êtes capable de
distinguer un plus grand nombre d’étoiles et de détails au
niveau des objets que vous observez au télescope. Exposer
vos yeux à une lumière très vive sur des périodes prolongées
peut affecter négativement votre vision nocturne pendant plu-
sieurs jours. Prenez donc le temps de vous habituer à l’obs-
curité avant de commencer votre session d’observation.
Pour voir ce que vous faites dans l’obscurité, utilisez une
lampe de poche avec un filtre rouge plutôt qu’une lumière
blanche. La lumière rouge n’influe pas sur l’adaptation de
vos yeux à l’obscurité comme le fait la lumière blanche. Une
lampe de poche à LED rouge est idéale. Une lumière faible
est préférable à une lumière vive.
Notez également que la proximité de lumières telles qu’un
éclairage extérieur d’habitation, l’éclairage public ou les pha-
res d’une voiture peut influer de façon négative sur votre
vision nocturne. Fermez les yeux lorsque vous entendez un
véhicule approcher de votre site d’observation !

sélection d’un oculaire
En utilisant des oculaires de différentes distances focales,
il est possible d’atteindre différents grandissements avec
votre télescope. Différents oculaires peuvent être utilisés
pour atteindre des puissances supérieures ou inférieures. Un
observateur dispose généralement d’au moins cinq oculaires
pour accéder à un large éventail de grandissements. Cela lui
permet de choisir le meilleur oculaire en fonction de l’objet
observé. Toutefois, les deux oculaires fournis sont suffisants
pour commencer.
Quel que soit l’objet choisi, commencez toujours par insérer
votre oculaire de plus faible puissance (distance focale la plus
longue) pour localiser et centrer cet objet. Un grandissement
réduit génère un champ de vision étendu, ce qui vous permet
de voir une large zone du ciel dans l’oculaire. Cela simpli-
fie beaucoup l’acquisition et le centrage d’un objet. Essayer
de trouver et de centrer un objet avec une puissance élevée
(champ de vision réduit) équivaut à essayer de trouver une
aiguille dans une meule de foin ! Une fois que l’objet est cen-
tré dans l’oculaire, vous pouvez basculer sur un grandisse-
ment plus important (oculaire à distance focale plus courte)
si vous le souhaitez. C’est particulièrement recommandé
pour les objets petits et lumineux, comme les planètes et les
étoiles doubles. La Lune supporte également des grandisse-
ments élevés.
Les objets du ciel profond, en revanche, rendent générale-
ment mieux avec des grandissements intermédiaires ou fai-
bles. Cela s’explique par le fait que la plupart d’entre eux sont
assez peu lumineux, tout en étant étendus (largeur apparen-
te). Les objets du ciel profond disparaissent souvent avec des

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